Pourquoi Jacques Calvet, alors PDG de PSA, a-t-il obtenu dans les années 90 un régime fiscal si favorable pour le diesel ? Tout simplement parce quil navait plus que cette motorisation pour exister. PSA ayant transformé Peugeot et Citron en moules banalité (ah, lAX...), il fallait lentreprise un plus produit, une matrise technique pour tenter de faire la nique la concurrence. Et puisque le diesel, il connaissait, et quil y avait encore améliorer, PSA en a fait son alpha et son oméga. Et lEtat sest couché.

Pour convaincre des consommateurs réticents payer plus cher lachat des véhicules plus chers lentretien et plus chers assurer, impossibles amortir moins de rouler au moins 20 000 km par an, lEtat a versé des primes. Le dieu Marketing a été convoqué : par une admirable dérive syntaxique, le diesel est devenu propre parce quil émet moins de CO2 (au kilomtre, toutefois, pas au litre, car le diesel est plus énergétique que lessence). La focalisation sur le réchauffement climatique, lérection en totem de lindicateur carbone et la description jamais critiquée du dioxyde de carbone comme dun polluant, ce quil nest pas, ont abouti ce que, dans nos esprits, et puis sur les pages de publicité, Jémets moins de CO2 = je pollue moins lair = et donc je suis bon pour la plante. Et hop, le diesel est devenu vert !

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